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Les sondages se suivent mais ne se ressemblent pas. La dernière enquête de l’Union des métalliers fait apparaître une reprise de l’activité chantier. Des réticences subsistent.

L’Union des métalliers a rendu public les résultats de son quatrième sondage auprès des entreprises depuis le début du confinement. Alors que fin mars, 73 % des entreprises avaient totalement cessé leur activité, le sondage du 12 mai révèle qu’elles ne sont plus que 3 % dans cette situation. 48 % des sondés annoncent être « en activité partielle » et 48 % « en activité normale ». Ceci étant, sur les 3 % arrêtés, ils sont 78 % à estimer reprendre progressivement une activité « même partiellement ». Alors que l’on considère la question de l’organisation des chantiers avec des barrières sanitaires comme un des freins à la reprise dans le BTP, le sondage révèle que chez ceux étant en activité partielle, 71 % ont repris leurs travaux sur chantiers. La part de cette activité ne dépasse cependant pas 35 % du niveau « normal d’activité ».

La question du surcoût

Chez les dirigeants n’ayant pas encore repris leur activité de pose ils sont 76 % à estimer pouvoir le faire avant fin mai. Si en avril la disponibilité des masques avait été la principale limite à la reprise de l’activité de terrain, un mois plus tard, les dirigeants citent, au-delà de l’ouverture même des chantiers, la « complexité des mesures de prévention à mettre en œuvre : 38 % » et la « disponibilité des matériaux et fournitures : 32 % ». Reste la question du surcoût engendré par les mesures de distanciation physique et de protection individuelle qui impactera nécessairement le prix de revient des interventions. Pour Franck Perraud, président de l’Union des métalliers, il est « impensable que cette charge supplémentaire soit portée par les entreprises ».